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Les grandes histoires s’écrivent avec des valeurs dans le cœur des hommes.
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Photo de Luís Pinto, finaliste du Prix Emergentes dst 2011.

Respect. (do lat. respectu) s.m. 1.acte ou effet de respecter; 2.considération; estime; 3.déference; égard; vénération; 4.homenage; culte; 5.relation; référence.

Nous croyons que tout le monde doit être respecté pour son leur travail, ses attitudes, ses opinions, et ses options.

Photo de Mila Teshaieva, finaliste du Prix Emergentes dst 2011.

Rigueur. (do lat. rigore) s.m. 1.dureté; force; 2.fig., sévérité; ponctualité; exactitude.

Il n’y a pas de « plus ou moins nivelé », de « plus ou moins d’aplomb », de « plus ou moins propre » ou de « plus ou moins sûr », mais des « nivelé », « d’aplomb », « propre et sûr ». La rigueur se reflète sur nos procédés, sur les horaires et les règles à respecter. Être sévère, du point de vue des principes et de la morale, c’est être rigoureux.

Photo de , finaliste du Prix Emergentes dst 2012.

Passion. (do lat. passione) s.f. 1.sentiment intense et également violent (d’affection, de joie, de haine, etc.) qui rend difficile l’exercice d’une logique impartiale; 2.objet de ce sentiment; 3.grande prédilection; 4.partialité; 5.grand chagrin; immense souffrance.

Sous le signe de la passion - texte du poète Regina Guimarães – c’est notre symbole. La Passion c’est avoir un grand enthousiasme pour quelque chose, c’est un état d’esprit favorable ou contraire à quelque chose.
C’est la sensibilité qu’un ingénieur ou un architecte transmet à travers une œuvre.
La Passion c’est se donner à un projet. La Passion est un état d’âme chaude.

Photo de Jakub Karwowski, finaliste du Prix Emergentes dst 2012.

Loyauté. (do lat. legalitate) s.f. qualité de loyal; fidélité; sincérité.

Respect des principes et des règles qui guident l’honneur et la probité. Fidélité à nos engagements et aux contrats assumés, présence de caractère.
Être loyal avec les partenaires d’affaires, qui dépendent de nous et dont nous dépendons. Être digne de confiance parce que nous sommes loyaux.

Photo de Ian Lieske, finaliste du Prix Emergentes dst 2011.

Solidarité. (do lat. solidare) s.m. 1.qualité de solidaire; 2.responsabilité réciproque entre des éléments d’un groupe social, professionnel, etc.; 3.sentiment de partage de la souffrance d’autrui.

Être solidaire c’est être ami, c’est tendre la main avec générosité authentique, c’est donner de la joie et de la chaleur à celui qui, d’une certaine façon, est marginalisé. Être solidaire c’est être plus humain. Une entreprise solidaire est reconnue comme une entreprise juste et qui n’est pas égoïste. Une entreprise solidaire est préférée dans les affaires. C’est une entreprise plus compétitive. Le volontariat un moyen qui sert la solidarité. C’est moderne, juste, cultivé, ami. C’est un geste noble et d’élévation morale.

Photo de , finaliste du Prix emergentes dst 20

Courage. (do lat. coraticum) s.f. 1.bravoure face à un danger; intrépidité; témérité; 2.force morale face à une souffrance ou un malheur; 3. [fig.] énergie dans l’exécution d’une tâche difficile; persévérance.

Le courage est essentiel à notre vie. Courage pour faire face para aux situations moins sympathiques sur les thèmes les plus difficiles, sans attendre des solutions survenant par hasard.
C’est une valeur que nous devons souligner par opposition à peureux, lâche et paresseux. Courage pour réagir à une critique, non pas avec une attitude de démotivation ou de tristesse, mais plutôt en cherchant le moyen et l’action pour dépasser la raison de celle-ci. Ce type de courage, qui est aussi un courage intellectuel, est recommandé.

Photo de Filipa Alves, finaliste du Prix Emergentes dst 2011.

Ambition. (do lat. ambitione) s.f. 1.désir ardent de richesse, d’honneurs ou de gloires; 2.expectative par rapport au futur; aspiration; 3.convoitise; cupidité.

Désir ardent d’atteindre un objectif déterminé. Ambition pour ne pas nous résigner. Ambition pour tirer le plus grand potentiel de nous-même. Ambition pour nous mériter. Ambition pour être des athlètes dans notre profession de haut niveau. Ambition pour battre nos marques. Ambition pour faire les meilleures affaires avec la valeur maximale grâce à la plus grande compétence et efficacité.

Photo de Scarlett Coten, finaliste du Prix Emergentes dst 2011.

ESTHETIQUE. ESTHETIQUE (du grec aisthetiké, "sensible") n.f. 1. branche de la philosophie qui étudie la beauté et la nature des phénomènes artistiques ; 2. style propre à l'auteur, époque, etc. ; 3. harmonie des formes et des couleurs, beauté ; 4. ensemble de techniques et de traitements qui visent à embellir le corps.

Nous avons choisi de fonder l’économie de l’entreprise sur une image cultivée, cosmopolite et cool. Parce que c’est une façon d’être avec du charme. Bon goût parce que nous somme durables et respectons la planète. Bon goût parce que nous sommes sensibles. Bon goût parce que.

Photo de Karl Erik Brondbo, finaliste du Prix Emergentes dst 2011.

Responsabilité. (do lat. respondere) s.f. obligation de répondre de ses actions, de celles des autres ou des choses confiées.

Nous devons être sûr que, face à un choix, nous choisissons ce qui est meilleur pour les deux et non uniquement ce qui est meilleur pour chacun. Chaque collaborateur est responsable de son activité négociée et co-responsable si le collègue ne respecte pas la sienne, empêchant l’objectif commun. Une équipe c’est l’ensemble – le tout. Dans le jeu entrepreneurial, comme dans le social ou le familial, tout le monde doit respecter sa position relative et doit contribuer à ce que, par omission, nous ne permettions pas que l’un des nôtres ne soit pas l’un des nôtres.

2. noticia sapo
20/12/2020
dstgroup. Comment la philosophie construit l'ingéniosité, l'art et une facturation de 450 millions

Pessoas by Eco Sapo

Chez la dst, les conversations sur les matériaux et les techniques de construction sont intercalées de citations d'Aristote, Nietzsche et Fernando Pessoa. La philosophie et la culture sont aussi précieuses que le béton. Ou plus encore.

C'est une journée normale et Hortelã marche lentement sur la route qui sépare les deux terrains de football du parc sportif et du petit auditorium récemment inauguré dans le complexe du dstgroup, à Braga. Il est tôt, il fait beau, et l'ânesse goûte l'herbe qui y pousse, sans remarquer le véritable avion suspendu par des câbles d'acier qui y a été accroché il y a quelques mois. « C'est le Zenith, le vol des rêves. C'est le centre du centre », précise Raquel Sousa, gestionnaire des relations institutionnelles, événementielles et de communication de l'entreprise leader national dans le domaine de l'ingénierie et de la construction.

L'avion, œuvre signée Miguel Palma, est le résultat d'une conversation entre l'artiste et l'ingénieur José Teixeira, président du conseil d'administration de l'entreprise, depuis plus de 12 ans. « C'était son rêve depuis de nombreuses années qui s'est finalement réalisé », raconte Raquel.

Le complexe de la dst ressemble à un musée en plein air. Les unités de fabrication des entreprises du groupe se mélangent, dans un espace d'environ 20 mille hectares de surface de production, avec des sculptures, des peintures murales, des conteneurs faits d'œuvres d'art et d'autres installations artistiques et tableaux. Des centaines de tableaux.

Sur l'Avenida das Oliveiras, il existe des entrepôts d'un côté et de l'autre de la route. Par l'un des portails qui la longent, nous entrons dans le Jardin Teresa Gonçalves Gomes, créé en 2018 en mémoire et en hommage à la matriarche de la famille, où une petite oliveraie a été transplantée depuis quelques jours.

« Nous ne jetons rien, nous réutilisons. Nous avons décidé de transplanter ces oliviers issus d'un projet de construction », explique Raquel, en désignant les arbres visibles sur le terrain incliné qui offre une vue dégagée sur l'usine BySteelFS, une entreprise dédiée aux façades de bâtiments et l'une des seules à avoir une majorité féminine dans la main d’œuvre. Dans l'espace du jardin, qui comprend un parc de stationnement entouré d'une vaste pelouse, il existe plusieurs œuvres d'art et spots. Celui de la méditation, béni par D. Jorge, l'évêque local, est un espace ouvert à tous et destiné à ceux qui veulent penser, méditer ou rester silencieux.

Les deux structures siamoises faites de béton et de verre, qui pourraient bien s'intégrer ensemble pour former une maison fermée, n'ont que deux éléments décoratifs : sur le côté gauche, un banc jaune et rouge avec un place pour une personne assise en période de Covid. Sur le côté droit, une croix et une plaque où une phrase de réflexion est inscrite quotidiennement. En ce matin d'automne, le Père António Vieira « donne le sermon » aux visiteurs. « Sachez, chrétiens, qu’un compte rendu détaillé vous sera demandé de ce que vous avez fait. Mais beaucoup plus détaillé que ce que vous avez cessé de faire », lit-on.

Les 70 entreprises qui font partie du groupe exercent des activités sur 25 marchés et comptent plus de 2 000 travailleus. La plupart d'entre eux se trouvent dans le complexe de Braga. Fondé dans les années 1940 en tant qu'entreprise d'ingénierie et de construction, le dstgroup n’a lancé que 30 ans plus tard le deuxième secteur d'activité, la métallurgie mécanique.

« Le groupe est venu de la pierre. Et, au fil du temps, nous avons migré vers divers secteurs, ce qui nous a beaucoup renforcés. Lorsque, il y a quelques années, d'autres players sont allés dans de nouvelles zones géographiques, nous avons préféré nous renforcer dans les domaines où nous étions déjà forts, cela faisait partie de notre stratégie. La philosophie d'entreprise repose sur trois piliers : l'un qui se traduit par la partie économique ou financière, l'autre, la préoccupation environnementale et, enfin, la responsabilité sociale. Ce trépied est essentiel et le fondement de toute organisation », souligne José Ricardo Machado, directeur des ressources humaines de l'entreprise.

En 2001, la dst est entrée sur le marché des énergies renouvelables ; quatre ans plus tard, elle a investi dans l'eau et l'environnement et, en 2008, dans le secteur des télécommunications. A cette époque, explique Raquel Sousa, la structure a cessé de considérer ces secteurs d’activité comme des « départements » et les a transmis à différentes « entreprises », intégrées dans un groupe. Ce n'est qu'après cela, en 2010, que le dstgroup a entamé sa stratégie d'internationalisation, manière qu’il a trouvée de se différencier de ses concurrents. Quatre ans plus tard, l'entreprise commençait enfin à investir dans des protocoles avec des écoles professionnelles, un moyen de sonder le marché et de former les talents. Un exemple en est l'accord que la dst a passé avec l'Institut Polytechnique de Cávado et Ave (IPCA) : un partenariat qui assure un centre de formation en soudage dont la partie théorique se fait à l'école et la pratique se fait en usine. « Nous avons fait ce protocole pour rester avec eux, car il n'y a pas de serruriers, ni de main-d'œuvre », souligne Raquel Sousa.

 

Une culture de construction qui construit de la culture

« Chaque livre a une page d'histoire », lit-on dans l'un des conteneurs qui sert de sorte de « salon » en plein air, installé d'abord au Salon du livre de Braga et, finalement, au complexe dst.

« Il faut beaucoup de pédagogie pour amener les gens vers la culture que nous souhaitons faire exister dans l'organisation. J'aime cette phrase de Raul Seixas, un poète brésilien qui dit « Je préfère être cette métamorphose ambulante, que d'avoir cette vieille opinion formée sur tout ». Et je pense que le dstgroup pense fortement de cette façon. Nous absorbons réellement beaucoup, nous provoquons beaucoup. Lorsqu'elles sont provoquées, les personnes sont inquiètes. Et quand elles s'inquiètent, elles recherchent quelque chose », précise le responsable des ressources humaines. José Ricardo Machado dirige une équipe de 15 personnes. Ce sont elles qui, avec le bureau de communication et d’événements, coordonnent toutes les initiatives liées aux personnes de la dst.

Journée internationale de la Femme, fête des pères, semaine de la mobilité. La liste pourrait se poursuivre car toutes les éphémérides sont considérées comme de « bonnes raisons » d'actions de motivation dans l'entreprise, précise Raquel. « Chaque journée thématique est, pour moi, l'occasion de travailler sur quelque chose. Nous faisons de nombreuses actions, et elles sont toujours dans l'intérêt des travailleurs. La physiothérapie, l'ergonomie, une série d'activités que nous considérons font partie du core de la dst et de notre ADN », explique Raquel.

Depuis 20 ans chez la dst, Raquel connaît les coins de la maison comme personne. Originaire de Braga, le dstgroup a été la deuxième entreprise où elle a travaillé et son entrée, en tant que secrétaire personnelle et professionnelle de José Teixeira, a pratiquement coïncidé avec l'accord de l'organisation avec un gymnase, qui assure une centaine de places aux travailleurs amateurs d’activité physique régulière. En plus du gymnase, dans le complexe, il existe un certain nombre de valences qui peuvent être utilisées par tous les travailleurs : dans le restaurant, 200 repas sont servis par jour et le service à emporter se prépare ; aux deux terrains de football se joint un troisième, de tennis. À côté, un champ ouvert avec des espaces de potagers et de barbecue qui, avant le Covid, était fortement utilisé par les travailleurs et leurs familles le week-end. Un peu plus loin, le centre de santé, qui compte quatre médecins pendant la semaine - hygiéniste-dentiste, médecin généraliste, médecine du travail et esthétique, et un infirmier disponible huit heures par semaine. « Le complexe a été construit au fur et à mesure des idées de l'ingénieur José Teixeira. Toujours », souligne-t-elle.

À l'arrivée, l'équipe de reportage se rend directement au centre de santé. Aucune personne de l'extérieur n'entre dans l'entreprise sans un test sérologique Covid. A l'entrée, des mesures préventives. Thermomètre, gel désinfectant, utilisation d'un masque obligatoire dans toutes les zones du complexe. Sur le côté gauche, une réinterprétation de la Dernière Cène, avec un Jésus-Christ noir et la représentation de certains membres de la famille qui dirigent actuellement les destinées de l'entreprise. Sur le côté droit, deux immenses portraits peints des fondateurs, Teresa Gonçalves Gomes et Domingos da Silva Teixeira. Une galerie ou, comme le dit Raquel Sousa, « des œuvres d'art dans tout ce qui est un mur », qui ne perdent notre attention que lorsque Óscar, le chat que José Teixeira a offert aux collaboratrices dans le cadre de la Journée internationale de la Femme, apparaît, par surprise, sur le chemin. « Il est dans notre bureau principal, allons voir si nous réussissons à l’apercevoir », souligne Raquel.

« Lorsque vous combinez art et science, nous sommes à un niveau d'interprétation qui implique de comprendre que les gens achètent aujourd'hui un bien, mais que celui-ci doit avoir une valeur esthétique. Le grille-pain, par exemple, fonctionne 15 minutes dans votre cuisine, si vous l'utilisez tous les jours ; le reste du temps, c'est de l’esthétique. Par conséquent, l'art ici, dans le cas de cette contradiction apparente et fallacieuse, l'art vient affirmer l'importance et la pertinence dans la compétitivité de ce que nous faisons. Parce que ce que nous faisons doit avoir de l'art », explique José Teixeira.

Chaque jour, depuis le début de la pandémie, des réunions kaizen sont réalisées sur le sujet, présidées par le président du conseil d'administration de l'entreprise. Lors de ces réunions, la sécurité est une priorité dans la discussion. « La psyché qui se construit dans chaque entreprise est composée de personnes, et il est très important d'avoir ici l'empreinte du président du conseil d’administration. Fondamentalement, les personnes finissent par se mouler à l'image de notre philosophie d'entreprise. Nous travaillons beaucoup sur la culture car les personnes sont au début. Nous avons créé une structure, un environnement, un habitat, pour que les personnes ressentent notre attention envers eux. Elle doit être cultivée, elle ne peut pas être oubliée avec le temps. La responsabilité de l'entreprise est d'avoir un agenda sur ces sujets », souligne José Machado.

Les secteurs d’activité de l'entreprise sont aussi variés que la formation qu'ils dispensent à leurs travailleurs. En plus de la construction et de l'ingénierie (dst - Domingos Silva Teixeira SA), le dstgroup a d'autres secteurs d'activités complémentaires auxquels il est dédié. Géotechnique, installations spéciales et systèmes de sécurité, granulats, gestion des déchets, bitumineux, villes intelligentes - matérialisés dans les dst living labs de Loures, Braga et Estarreja - et bien d'autres.

BySteel, la deuxième plus grande unité d’activité du groupe et dédiée au domaine de la métallurgie mécanique, a été considérée en 2014 comme l'une des quatre plus grandes exportatrices portugaises et ses principaux marchés sont la France, le Royaume-Uni et plusieurs pays africains, vers lesquels elle exporte 95% de ce qu’elle produit.

« Cela ressemble même à de l'ésotérisme, parler et promouvoir la culture, offrir des billets pour le théâtre, un livre pour l'anniversaire, encourager les gens à lire, partager des textes chaque semaine pour les faire réfléchir. Nous n'avons jamais considéré cela comme un coût mais comme un investissement qui valorise les travailleurs et cette histoire que nous voulons raconter », souligne le directeur des ressources humaines. José Teixeira renforce : « à la fin de la journée, ce qui me préoccupe beaucoup, c'est d’arriver à avoir une histoire ici, dont nous contrôlons le contexte mais, à la fin de l'histoire, les personnages finissent tous par être de bonnes personnes. Nous dominons l'histoire. À la fin de la journée, même le méchant le mérite, il s'est converti ».

La nouveauté la plus récente dans ce domaine est un cours de philosophie que la dst a décidé de créer en partenariat avec la Faculté de Philosophie et Sciences Sociales de l'Université Catholique de Braga, qui permet aux 350 travailleurs les plus anciens de l'entreprise de discuter d'Aristote, Platon et Nietzsche. Pour quelle raison ? Facile.

« Il est évident que l'industrie de la construction a un ici défi, en raison de son passé avec peu de science et de technologie, car elle n'est pas au 2.0. Les processus ne sont pas arrivés ici car la science fait défaut. Dans un monde sophistiqué, quand ils viennent nous rendre visite et entrent dans cette psyché, dans tout ce qui est dans l'air mais ils ne savent pas ce que c'est, cela active les neurotransmetteurs qui soutiennent la décision de contracter avec nous, ladite empathie. Quand il s’agit d’une entreprise cultivée et cosmopolite, nous sommes sur la même longueur d’onde, nous nous entendons avec n'importe quel citoyen du monde », souligne José Teixeira.

« La philosophie n'a pas bénéficié, de la part des différentes organisations, entreprises et institutions, de l'accueil qui devrait lui être réservé. (…) Cependant, c'est la discipline la mieux préparée pour cette mission pédagogique. Une entreprise qui se laisse imprégner par le sens critique, en s'interrogeant, par les préoccupations des grands philosophes et qui, à partir d'eux, pose les bonnes questions pour chaque problème, pour chaque défi, produira certainement avec une autre qualité et sera une entreprise qui contribuera à la transformation de notre planète en un monde plus humain, plus vivable, plus pacifique, plus heureux et habitable pour tous », souligne José Manuel Martins Lopes, directeur de la FFCS.

José Machado souligne que la proximité avec l'académie, les écoles professionnelles et l'IEFP est « extrêmement importante ». « En ayant cette pédagogie pendant la formation des personnes, nous créons également ici un benchmark, un rappel des bonnes pratiques. Être de plus en plus proche de l'académie est notre stratégie. Aucune entreprise ne pourra se différencier à l'avenir si elle n'est pas soutenue car c'est un centre de connaissances fondamentales. Nous devons avancer ensemble, nous ne pouvons sous-estimer le potentiel des écoles ».

 

Au bureau du président

Je pose la question : « Quel âge avez-vous ? ». « Je ne me rappelle pas. J'ai cessé de fêter mon anniversaire depuis quelques années », plaisante José Teixeira en souriant, en élevant le ton de la voix, pour que je puisse bien l'entendre, même si nous sommes, à ce moment-là, séparés par la longue table qui sert de scénario aux réunions du conseil d'administration.

Derrière moi, une immense fenêtre, avec vue sur une cour intérieure du bâtiment du siège, conçu en « O », est un observatoire de mouvement et un point de fuite de la mémoire. D'un côté de la table, José Teixeira, année 2020, qui partage la vision avec ses autres frères actionnaires - Joaquim, Evelino et Hernani. A l'autre extrémité, Domingos et Teresa, qui, chaque fois que l’on pense à eux, ravivent les mémoires de l'ancienne carrière de Monte Crasto, d'où la pierre a été retirée pour la construction du 1º de Maio, le premier stade de Braga, et où plus tard fut construit l'actuel stade municipal de Braga qui, sans surprise, s'appelle « la Pedreira ». « Comme nous sommes originaires de la pierre, nous disons que « au début ce n'était pas le verbe, au début c'était la pierre », plaisante l'ingénieur.

José Teixeira a commencé « à casser de la pierre » - dans la carrière - à l'âge de six ans. « Avec les débris des trottoirs, qui étaient faits par les maçons - ce que les gars appelaient fissures – on les cassait et en faisait du gravier. Et cela était vendu par ma mère dans des seaux en fer-blanc. Elle avait également une cantine dans cette carrière, faite de tôles de zinc, et je me souviens, à l'âge de six ans, de voir des tonneaux de vin. Les inspecteurs venaient et ce vin n'était pas légal, ils infligeaient une amende. Les gars s’enfuyaient. Cette idée de dire ainsi : nous ne pouvons pas effacer le passé, aussi dur soit-il. Nous ne pouvons pas adoucir le passé, et cette réalité, comme le dit le vers de Caeiro, cette « réalité n'a pas besoin de nous ». La réalité est ainsi et nous voulons la montrer pour montrer que les choses ne sont pas tombées du ciel, et ne tombent pas du ciel. Il faut de la résilience et des efforts mais aussi, il faut regarder vers le passé, comprendre le monde dans lequel nous vivons et le comparer à celui de l'époque : ce bilan est important pour nos enfants, pour nos travailleurs, pour nous donner ici la valeur du travail », raconte-t-il, en conversation avec Pessoas.

Cette « valeur du travail » est, plus qu'une vision, une mission au sein de l'entreprise. Et cela se fait aussi bien dans la construction, au sens propre, comme au sens figuré.

« La frontière qui doit être établie pour que la poésie, au travail, ne s'arrête pas, est un travail qui doit être fait en vue de sa valorisation. Je tiens vraiment à en discuter car, à la fin de la journée, nous passons une grande partie de notre vie au travail. C'est l'une des choses absolument indissociables de l’existence et, par conséquent, je veux relever ce mémorial ». Ce mémorial ? Bonne question, cher lecteur. Le mémorial est le « prochain rêve de l’ingénieur », souligne Raquel. Avant d'arriver au parc sportif, une « petite carrière » sera l'objet d'observation de l'artiste Pedro Croft dans les prochains jours. Là, sous les yeux l’ânesse Hortelã, de son éleveur António et de tous ceux qui y sont passé, une installation naîtra pour rappeler l'origine de tout. « Nietzsche disait que vous devez toujours avoir du fer rouge pour que votre mémoire soit vivante. C'est comme pour le Covid : si vous lâchez prise, vous vous perdez. Il doit y avoir du fer rouge pour que la mémoire soit vivante. Et cela est aussi un processus : sur le campus, nous avançons et avançons ».

 

Lectures obligatoires et livres de chevet

« Nous vivons tous dans ce monde à bord d'un navire, sorti depuis un port que nous ne connaissons pas, vers un port que nous ignorons. Nous devons être aimables les uns envers les autres pendant le voyage ». La réflexion de Bernardo Soares, semi-hétéronyme de Fernando Pessoa, donne de la « couleur » à une autre installation du complexe.

« Ce sont des conteneurs d'archives que nous avons dû faire peindre et, récemment, nous avons mis la phrase et considérons cela comme une installation », explique Raquel.

José Teixeira détaille : « J’ai l’habitude de dire que j'ai deux Bibles à la maison - une qui m'a été donnée par le Père António, de ma paroisse, lorsque je me suis marié. L'autre est le « Livro do desassossego ». Car il s’agit d’un livre de référence, qui n'est pas « à lire ». L’amabilité du voyage, les uns envers les autres, doit être enseignée. Et si vous n'en parlez pas, si vous n’en causez pas, si vous ne lisez pas, ne discutez pas, ne débattez pas, nous gagnons de plus en plus de résistance les uns avec les autres. C'est pourquoi les sciences humaines, dans les cours techniques, sont absolument indispensables ». Et il conclut. Les sciences humaines, pour l'ingénieur, apporte plus de la recette que de la culture.

« Ceci est un mélange de construction et d'être. Je fais cela, aujourd'hui, par intérêt économique. Et je veux que mes travailleurs soient aussi cultivés et cosmopolites que possible, pour qu'il existe une cohérence dans cette éthique entrepreneuriale, dans cette personnalité entrepreneuriale. Être moi seul serait une fraude. Il est évident que cela me donne beaucoup de paix et me fait dormir bien, voir que cette culture - du doute, de l'agitation, de la beauté, de la lecture - se répand et occupe de plus en plus d'espace et de territoire. C'est un plaisir intérieur qui, sous prétexte de l'intérêt économique - et je le soumets pour certains résistants, qui ne croient pas que cela présente un avantage mais qui fonctionne économiquement - ils lisent. »

Avec une facturation prévue de 450 millions d'euros, José Teixeira considère que l'entreprise mériterait de « facturer 10 milliards » pour renforcer l'équipe et, par conséquent, l'investissement réalisé en responsabilité sociale, qui est d'environ 350 milles euros / an.

« Une voiture n'est pas seulement pour rouler. Il s'agit de jouer avec vos neurotransmetteurs qui sont, à la fin de la journée, les endorphines, qui sont la morphine de notre corps. Et cela est une grande compétition avec la pharmacologie, les psychiatres et les psychologues : s'ils nous apprenaient à utiliser cette drogue que nous avons, nous serions notre remède », explique l'ingénieur. Par conséquent, les affaires sont de l'empathie.

« Que se passe-t-il quand vous avez une belle musique, un beau poème, avec un beau tableau, dans un beau contexte, dans un beau design ? Vous êtes en train d’utiliser la drogue interne de votre corps, car elle vous donne une image de calme, de bonheur, de paix. Et cela est important. Dans nos œuvres, nous voulons que, partout où nous mettons la main, nous mettons de l'art et de l'implication. Lorsque vous faites une certaine action dans la construction et que vous comprenez qu'il n’existe pas de plus ou moins soigné, de plus ou moins nivelé, de plus ou moins bien fait, vous faites un saut quantique dans la recherche de la beauté et vous vous rendez compte que la beauté crée des empathies. Et les empathies nous font rendre ce que nous fabriquons avec ce soin ». Et une façon, citant le Père António Vieira dans « Sexagésima », de demander : « comment pêcher les pêcheurs ? »

« Vous allez semer sur des épines, sur des sentiers durcis et piétinés ? Ce que vous devez faire, c'est « créer un environnement pour que ces âmes soient disponibles pour les messages, pour l'évangélisation », et là vous devez viser l'intérêt économique », souligne José Teixeira. Et il donne le cours de philosophie, ou autre, comme exemple. « Nous avons cette habitude de suivre des cours de neurosciences dans toutes les formations que nous avons, y compris celles d’ouvriers. Pour expliquer que le tempérament, que le caractère, que l’amertume, que la colère et la rage - pour les signes desquels l'amygdale est responsable - peuvent être travaillés. Et cela a une valeur, et une valeur économique incroyable. C'est la base de la gestion. Et si vous devez utiliser cette stratégie, et si la conséquence de cette stratégie est que les personnes soient cultivées, tant pis, c'était sympa. C'est cela la cause des choses : une entreprise cultivée est beaucoup plus compétitive ».